3 marqueurs surprenants pour réussir en reproduction du chien et du chat

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À la fin du mois de juin, je me suis retrouvé à flâner dans les rues de Barcelone—non, pas juste pour les tapas et les chefs-d’œuvre de Gaudí, mais pour assister à la réunion de l’EVSSAR. C’est la conférence européenne annuelle où les spécialistes de la reproduction canine et féline comme moi se réunissent une fois par an. Et parmi toutes les conférences, une en particulier a attiré mon attention. Elle a été présentée par mon bon ami le Dr Hasan Sontas, intitulée « Tests de laboratoire dans les cas de reproduction ». J’ai vraiment apprécié sa présentation ; c’était un excellent mélange de science et de conseils pratiques pour tout élevage canin ou félin, ainsi que pour nos cliniques. Intrigué(e) ? Laissez-moi vous donner plus de détails ici !

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1. La progestérone : la clé en matière de fertilité
2. CPSE : l’indicateur caché de la santé prostatique
3. L’AMH : l’avenir de l’évaluation de la fertilité

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La progestérone : la clé en matière de fertilité

La progestérone est comme le maestro de l’orchestre reproductif !

• Chez les chiens :
  • Déterminer l’ovulation avec précision : Saviez-vous que les chiennes commencent à produire de la progestérone avant d’ovuler ? Cette caractéristique unique nous permet de déterminer le jour exact de l’ovulation en suivant les niveaux de progestérone—un outil vital pour une reproduction réussie.
  • Surveiller la phase lutéale critique : Les deux mois qui suivent l’ovulation sont cruciaux. Si les ovaires ne produisent pas assez de progestérone—une condition connue sous le nom d’insuffisance lutéale—la gestation ne peut pas avoir lieu. En surveillant la progestérone, nous pouvons décider si une supplémentation est nécessaire, assurant leur bon déroulement ainsi.

Chez les chats :

• Confirmer l’ovulation : Les saillies manquées sont la principale cause d’infertilité chez les félins. Les niveaux de progestérone nous aident à confirmer si l’ovulation a eu lieu, nous aidant ainsi à mieux identifier les problèmes d’infertilité.
• Assurer une gestation réussie : Tout comme chez les chiens, surveiller la progestérone pendant la gestation peut détecter une insuffisance lutéale. Détecter cela tôt peut faire toute la différence dans les cas difficiles.

CPSE : l’indicateur caché de la santé prostatique

L’estérase spécifique de la prostate canine (CPSE) agit comme une fenêtre sur la santé prostatique d’un chien.

• Chez les chiens :
  • Détecter précocement les problèmes de prostate : Les chiens sont sujets à l’hyperplasie bénigne de la prostate (HBP), où la prostate augmente de volume en raison du vieillissement et de la testostérone. Ce changement silencieux peut affecter la qualité du sperme avec le temps.
  • Ajouter de la précision diagnostique : Bien que les échographies soient utiles, les niveaux de CPSE fournissent une couche supplémentaire de certitude. Avec les différences de taille considérables entre les races de chiens, évaluer visuellement la taille de la prostate peut être délicat. Le CPSE aide à confirmer l’élargissement et à surveiller la récupération—particulièrement important puisque l’HBP est traitable.

• Chez les chats :
  • La CPSE est spécifique aux chiens. Les troubles prostatiques sont extrêmement rares chez les chats, n’apparaissant généralement que comme des cas isolés de cancer de la prostate. Ainsi, nos amis félins ont une chose de moins à craindre en ce qui concerne la fertilité !

L’AMH : l’avenir de l’évaluation de la fertilité

L’hormone anti-Müllérienne (AMH) émerge comme un marqueur révolutionnaire en médecine reproductive.

• Chez les chiens et les chats :
  • Détecter les gonades cachées : L’AMH est produite par les testicules et les ovaires. Si un animal est stérilisé mais présente des signes contraires, le test de l’AMH peut révéler si du tissu gonadique reste—comme dans le syndrome de l’ovaire rémanent (lorsque du tissu ovarien reste après la chirurgie) ou la cryptorchidie (testicules non descendus).
  • Simplifier les diagnostics complexes : Traditionnellement, diagnostiquer ces conditions nécessitait des tests de stimulation hormonale et des échographies. Puisque l’AMH est directement produite par ces tissus, la tester offre une réponse plus rapide et plus simple, rationalisant notre approche clinique.

• Évaluer le potentiel de fertilité :
  • Un aperçu de la santé reproductive : Chez l’humain, les niveaux d’AMH sont utilisés pour évaluer le potentiel de fertilité. Des recherches émergentes suggèrent que nous pourrions l’utiliser de manière similaire chez les chiens et les chats. Fait intéressant, des niveaux élevés d’AMH chez les mâles pourraient indiquer une faible fertilité, tandis que chez les femelles, ils pourraient prédire une meilleure fertilité et des portées plus grandes.
  • Le futur : Bien que davantage de recherches soient nécessaires, l’AMH promet d’être un outil pour évaluer la réserve ovarienne et le potentiel de fertilité. C’est un développement excitant qui pourrait remodeler nos pratiques.

J’ai trouvé ces informations incroyablement précieuses, et j’espère que vous aussi !

→ Maintenant, voici quelque chose de spécial :

J’ai été tellement captivé par la présentation du Dr Sontas que lui et moi avons décidé d’aller plus loin.

Nous nous sommes récemment assis pour une discussion animée sur Zoom, approfondissant ces trois marqueurs et mettant en lumière des informations clés que tout éleveur de chiens et de chats devrait connaître.

C’était une discussion engageante, et j’en ai fait une vidéo YouTube (en anglais) rien que pour vous.

👉 Visionez notre discussion ici 👈

Je vous encourage à y jeter un œil—vous en retirerez des perspectives encore plus précieuses.